Combien y a-t-il de personnes en situation d’itinérance à Montréal ?

 

Quiconque s’est déjà promené au Centre-Ville de Montréal a croisé sur son chemin des personnes sans-abri. Vous vous êtes peut-être déjà demandés combien de personnes pouvaient se retrouver dans la rue.

Le dernier dénombrement au Québec a eu lieu le 24 avril 2018. L’exercice a démontré qu’il y avait à cette époque 3 149 personnes en situation d’itinérance visible à Montréal, soit de 8 % à 12 % de plus qu’au dénombrement de 2015. Ce nombre exclut les personnes en situation d’itinérance cachée, soit celles et ceux qui sont considérées comme vivant temporairement avec d’autres mais qui n’ont aucune garantie d’hébergement stable (couch surfing). Ils sont cachés puisqu’ils ne font pas appel au soutien et services offerts aux personnes en situation d’itinérance et ils n’apparaissent dans aucune statistique sur l’itinérance.

Quel est le portrait en 2021 ?

Plusieurs sont d’avis que le nombre de personnes en situation d’itinérance a augmenté significativement en raison de la pandémie.
Nous pouvons effectivement supposer que plusieurs personnes se sont retrouvées à la rue suite à une perte d’emploi. D’autres ont sans doute dû quitter l’endroit où ils vivaient car ce n’était plus sécuritaire. Également, l’accentuation des problématiques de santé mentale a eu une montée fulgurante au cours de la dernière année. Les mesures sanitaires rendues nécessaires à la lutte contre la pandémie ont, quant à elles, causé de plus en plus de solitude et d’éloignement. Il y a également eu une accroissement marqué des cas d’overdoses, mettant ainsi de façon plus marquée, ces gens dans une position plus vulnérable que jamais.

Le manque de places dans les ressources d’hébergement, malgré le déploiement de plusieurs ressources additionnelles, démontre clairement qu’il y a plus de gens dans la rue qu’avant la pandémie. Cependant, comme il n’y a pas eu de dénombrement, il est difficile de s’avancer sur un chiffre. Ça ne sera que dans quelques années que nous pourrons voir l’impact réel qu’aura eu la pandémie sur l’itinérance.